Semi-marathon : minimas pour une qualification aux championnats de France
Envie de participer aux championnats de France de Semi-marathon ? Top ! Il faut juste faire une petite qualification, histoire de montrer que tu peux finir un 21,1km debout.
Tu souhaites courir ton premier marathon ? Paris ? ça tombe bien, tu n’es pas le/la seul(e) !
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Ton objectif sera évidemment de le terminer, c’est l’essentiel, avec du plaisir, c’est certain. Il ne s’agit pas là de faire un chrono, mais bien de prendre du plaisir, en courant ces 42km et 195 mètres. Voici quelques pistes afin de d’éviter quelques déconvenues. Les angoisses, les bons plans, les erreurs à ne pas commettre, toutes les conneries que tu ne manqueras pas de lire à propos du marathon et que tu ne devras pas croire, et évidemment un plan d’entrainement personnalisable en fonction de ton niveau de course.
Courir un marathon n’a rien d’une ballade de santé. Il va falloir s’entraîner pour vaincre ou sinon, ce sera un rendez- vous avec la souffrance. De 8 à 12 semaines minimum d’entraînement. Ce sera difficile. Ta famille risque d’en souffrir également, tu seras moins disponible, plus fatigué(e). Quelques engueulades avec tes proches s’ils ne sentent pas impliqués dans ton projet, bref, pas que des bonnes choses. S’entraîner prend du temps.
Au niveau sportif, il faut pouvoir courir un 10km sans trop de peine, et avoir couru et terminé au moins 1 semi marathon en course, est le strict minimum à mes yeux. Peu importe le chrono, ce qui compte est la capacité de ton corps à résister à l’effort. Au niveau de l’âge, à partir de 20 ans c’est bon pour moi. J’ai couru un marathon avec ma fille (à sa demande, j’insiste !) le marathon de Salzburg en Autriche, ça l’a fait. Mais le marathon est plus dur pour les jeunes que pour les vieux. Il faut savoir résister mentalement.
Le dossard du marathon de Paris n’est pas donné. On te l’a offert pour Noël ? Pour ton anniversaire ? C’est un joli cadeau. Mais bon, dans tous les cas, le plus délicat sera tout de même de le courir. Il ne faut pas traîner pour l’acheter, car plus la date approche, plus son prix augmente, et moins il sera disponible. Ne court pas avec le dossard d’un autre, c’est nul. Tu vas t’entraîner dur, ce n’est pas pour ne pas avoir ce diplôme tant mérité. Tu n’auras pas ton nom dans le classement, cela vaut tout autant que cette médaille tant convoitée.
Est-ce le plus beau marathon du monde ? Bon ben non... Dez dez.. Mais je ne le pense pas. Certes le parcours est magnifique, les monuments superbes, mais, pour en avoir couru une 20aine d’autres depuis, y’à mieux à mes yeux ! Mais peu importe, il est magnifique, et pour un premier marathon, il sera excellent.
Si tu me demandes aujourd’hui si le parcours du marathon de Paris est difficile, je te répondrai sans hésiter, non, c’est tout plat ! Mais, je me rappelle que lors de mon premier marathon de Paris je ne le trouvais pas plat du tout. Et pour cause. Il y a quelques faux-plats. Cela passe comme une lettre à la poste pour les athlètes entraînés depuis plusieurs années, mais pour les petits nouveaux, ça risque de piquer un peu.
Les points à retenir, avant tout les p’tites cotes : vers le 6e, le 30e et enfin le plus dur restera les 38 et 39e km, il n’y aucun spectateur à cet endroit du parcours, et là tu vas lutter pour arriver entier. Les 2 derniers kilos, au mental tu les feras. A l’approche de ces petites cotes, on se détend, on réduit l’amplitude de sa foulée afin de ne pas faire d’acide lactique (quand ça pique dans les jambes...). On respire bien, et cela va passer comme une lettre à la poste. Enfin presque.
Pour mon premier marathon, je te conseille de partir du 12 semaines d’entraînement, soit 3 mois. Le marathon de Paris 2019 se tiendra le 14 avril 2019, donc tu peux débuter ton entraînement de façon sérieuse le 14 janvier 2019. ça tombe bien, tu n’auras pas trop chaud.
Mythe lié au marathon, le mur. Ce premier n’existe évidemment pas, c’est du bullshit pour faire peur aux p’tits athlètes. De la pure fake news comme disent les jeunes. Ce qui se passe est bien plus pragmatique : si tu ne gères pas correctement ton énergie sur un marathon, une fois que tu auras épuisé toutes tes réserves de sucre dans le sang, tu n’auras plus d’énergie. Cela se produit entre 1h30 à 2 heures d’effort. Cela correspond à un changement de mode d’énergie de ton corps. A partir de là, ton corps doit attaquer des réserves (transformer des graisses en sucre, en gros, j’suis pas vétérinaire !) afin de fournir suffisamment d’énergie. Et si tu n’es pas suffisamment entraîné(e), c’est coupure du son et de l’image... Plus suffisamment de ressources disponibles. Ton cerveau ordonne à tout le p’tit monde dans ton corps de la jouer en grève. Tu restes collé(e) à l’asphalte. Tel un gilet jaune à un rond-point. Tu auras beau manger tous les gels de la terre, c’est trop tard. Tu es cuit(e). Reste à marcher... Et à colporter ce bruit, j’ai percuté le mur sur le marathon de Paris au 26e km, au 32e Km, au 56e km (là tu es allé un peu trop loin...Fais demi-tour).
Comment éviter cette mauvaise gestion ? En s’entraînant correctement. En ne se goinfrant pas de sucres avant d’aller effectuer une sortie. En effectuant une sortie à jeun par semaine, histoire d’habituer ton corps d’aller taper dans les graisses pour fournir de l’énergie. Mais attention, lors de ces éventuelles sorties, il ne faut pas aller vite, sinon, ce sera l’effet inverse qui se mettra en place : ton corps va sur-stocker et tout transformer en graisses, car il aura été trop privé. Bref, tu vas prendre 30kg. Hé, peut-être pas... seulement 10 :)
Afin que le marathon reste avant tout un plaisir, il ne faut pas se mettre un objectif trop délirant. Courir un premier marathon en 3h30 ou moins, forcément, c’est que l’on est déjà bien équipé (on est déjà un vrai sportif) ... Mais pour un novice, c’est irrationnel. Le marathon est une épreuve reine car rien n’est écrit d’avance. Et courir pendant 42 bornes, ce n’est pas rien. La durée de l’effort sera supérieur à 1h30, et de fait, le corps ne pourra pas se contenter de consommer le sucre présent dans le sang. Il faudra qui’il puisse dans les réserves... Et ce mécanisme, l’on doit s’y préparer, sans quoi, l’aventure risque de tourner au cauchemar.
Le marathon de Paris, c’est une usine. Des ravitos bien fournis tous les 5km. Inutile donc de te charger avec toute ta cuisine et ta cave. Tu prends quelques gels si tu en éprouves le besoin psychologique, mais sinon, le plus léger tu seras, le mieux ce sera. Il est prouvé scientifiquement, depuis pas très longtemps (moins de 10 ans), que ces gels et autres substances énergisantes n’ont aucun effet sur l’organisme, hormis un, extrêmement important, le cerveau. Et c’est primordial. Même si le sucre ingurgité n’a pas le temps d’aller au cœur de tes muscles (ton estomac est au ralenti durant l’effort), ton cerveau perçoit immédiatement une bonne nouvelle : tu ne vas pas mourir tout de suite, car du plaisir gustatif est là. Du coup, tu ressens tout de suite du mieux, tu as l’impression que le gel t’a boosté. Un conseil, prends en avec toi deux fois moins que prévu, et laisse le sucre sur ta langue le plus longtemps possible. Tu verras, ça te fera du bien. Et baver aussi un peu, c’est top pour les photos :)
Au départ, il est difficile de ne pas se marrer. Regarde tes collègues emmener plus de 10 ou 15 gels, le tour du bide est équipé de gels et autres potions...
Quand on est novice, forcément, on tente de se renseigner. Voici les 10 conneries que tu ne manqueras pas de lire ou d’entendre, et qui restent à mes yeux des bêtises :
C’était vrai il y a 10 ans. Maintenant, c’est complètement débile de faire cela. Tu vas prendre 2kg en 3 jours... Il y a mieux. Tu prends une boisson de sucres lents les 3 jours précédents ton marathon. Cela te fera boire, ce qui est indispensable, et puis cela te fera faire le plein de glycogène, ces fameux sucres lents, dont tu ne vas pas arrêter de parler. A ce sujet, les dernières études montrent que ce glycogène est toujours présent, en proportion d’au moins 30%, que tu sois athlètes de haut niveau ou un tocard de dernière zone, dans tes muscles après ton effort, quelque soit sa durée. Donc, on relativise... Le corps n’est jamais à court de glycogène, il gère les stocks, c’est différent.
Le seul repas qui compte vraiment c’est celui de la veille au soir. Là fais le plein, comme tout le monde, à la pasta party ou équivalent. Même si cela ne va pas changer grand chose, tu fais partie de la fête.
On ne parle pas de stratégie. Le but est de franchir la ligne d’arrivée debout. La tactique est de respecter son rythme fixé et de ne pas se laisser embarquer par l’euphorie. A partir 1km/h trop fort sur les 10 premiers km, on finit au ralenti les 15 derniers.
Plans d’entraînements
Allez, assez de blabla, les plans d’entrainement. Avec la feuille excel tu peux changer un peu tout, ton temps en minutes en haut, et après tes vitesses se recalculent.
Y’en a pour tous les goûts.. Par défaut il est réglé sur 4 heures (feuille excel).
Je ne suis ni coach, ni entraîneur, ni gouru, ni kenyan, ni directeur marketing chez Nike, ni sophrologue ou marabout santé, ni athlète de haut niveau, ni champion... Je ne suis rien... Mon nom est personne (ce n’est pas un film ça ?), enfin El Tocardo... Je fais le clown sur les courses, quelques vidéos, rien de bien sérieux. Je n’ai rien à te vendre... Je suis juste un runner qui a débuté la course à pied après 40 balais pour perdre du poids, et qui depuis, n’arrête plus de courir. Fais donc gaffe, c’est addictif !
J’ai à mon actif une 20aine de marathons (ce n’est pas beaucoup... les vrais accrocs en sont à 80 ou 100 et plus !) et j’ai évidemment débuté ma carrière de "marathonien" par celui de Paris. J’ai couru Paris pour la 1ère fois en 2010, en 3h49m, en partant parmi les derniers, premier marathon, première fois que je courais plus de 35km. Depuis je n’ai cessé de progresser. Mon dernier marathon de Paris en 2017, je suis parti juste derrière les pros et élites, en sas préférentiel ! (accès sur justificatif en moins de 3 heures, ouais c’est pas mal :) ). J’ai un record perso en 2h55m réalisé aux championnats de France de marathon à Albi en 2018. Pas une performance de champion, loin de là, mais ça avance quand même déjà pas mal pour un vieux de plus de 50 balais.
Je n’ai aucune prédisposition pour le sport. Ancien fumeur, en surpoids, surtout gros glandeur, averse au sport et souffrant de fuites cardiaques (valves ne ferment pas, reflux sanguin). Bref. Ce que je fais, tout le monde peut le faire (si, si..). Mais il faut bosser et changer ses mauvaises habitudes. Je me rappelle de mon entraînement, de mes craintes et des mes erreurs, de mon stress, la peur de la distance, de ne pas pouvoir finir, etc. C’est pourquoi, je partage tout cela aujourd’hui.
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