UT4M 180 km Challenge 2024, en 27 heures 41 minutes
Tocardo participait à cette édition 2024 de l’UT4M 180 Challenge, une sacrée aventure.
Infernal trail 2024 100 km
Tocardo a bouclé cet infernal trail des Vosges, distance 100 km, en 15 h 40 min, en transpirant, malgré le froid.
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Par un vendredi soir, 13 septembre, se courait l’IT100, l’Infernal Trail, à Saint-Nabord, dans les Vosges. Il faisait froid, près de 4°C. Mais avant... Installation sur place, mode camping.
Nous sommes arrivés l’après-midi, vers 15h, afin de planter nos tentes sur le parking prévu à cet effet, l’espace camping, qui est fort appréciable, car c’est réellement ainsi que je conçois l’esprit trail, c’est-à-dire être le plus proche de la ligne de départ. Il faisait certes assez frais puisque la température devait avoisiner les 4 à 5 degrés les nuits prochaines. Gloups. Mode slip en laine activé.
Nous avons donc récupéré les dossards dès 17h, l’ouverture de l’accueil pour le retrait des dossards, auprès du village qui était donc tout proche. Nous en avons profité pour découvrir les quelques stands d’équipement proposés, dont celui des chaussures françaises, les frensh, ainsi que celui qui propose des manchettes tricolores, auxquelles je n’ai pas pu résister, en vue de ma prochaine participation au marathon de Chicago.
Nous avons évidemment profité de la pasta party proposée gracieusement : un plat de pâtes avec deux sauces tomates différentes proposées (basilic veggie ou bolo), un fromage, ainsi qu’un dessert, une pomme ou une banane. Ensuite il faut évidemment patienter puisque le départ est prévu à 23h59 dans la nuit de vendredi à samedi. Allongé sous la toile de tente, il était très difficile de dormir puisque le speaker faisait son office. Un concert de rock était également de la fête, mais bon... Bon à savoir : venir avec un casque anti-bruit est un must, car la sono est ici réglée très très forte.
Léger couac au niveau de la communication, car je n’étais pas informé que le pack mauvais temps (gants, slip en laine, pantalon, couche culotte, bonnet de nuit, etc.) avait été activé depuis 4 jours ! Le speaker a rappelé qu’il fallait nécessairement au moins des gants, un pantalon, un bonnet, une deuxième couche en haut, et quant au sur-pantalon, un débat était possible, car le road book avait évolué, et la version reçue par courriel ne précisait pas cet élément comme obligatoire. Mais voilà ? Je ne savais pas que ce pack mauvais temps avait été activé. Je n’avais pas amené de pantalon spécifiquement... Fort heureusement, comme je me balade souvent en leggin, j’utiliserai donc ce dernier en guide de pantalon de course à pied.
Il fallait aller chercher l’info sur facebook ! Dommage, je n’y suis plus allé depuis quelques mois. Un courriel aurait suffit. Mais bon, pas trop grave.
Après un long briefing en français, c’est dans un anglais particulier que les consignes sont données. Cela permet se sourire quelque peu, étant également peu doué en anglais.
La course est lancée, donc à minuit, avec la première vague (2 vagues en tout). L’organisation nous avait demandé la semaine précédente de remplir notre index UTMB ou classement trail de je ne sais quel truc. J’imagine que pour faire deux vagues par ordre de placement index UTMB, sachant que ça n’a pas du tout évité les bouchons.
Après un petit tour autour du village de l’Infernal, on regarde à gauche le feu infernal en train de brûler, c’est assez impressionnant. Le beau feu d’artifice du départ nous fait bien plaisir. Très vite, il faut traverser la Moselle sur un pont flottant. Malheureusement, ce sera donc les premiers bouchons. Nous sommes trop nombreux pour passer à deux de front sur ce petit pont qui bouge vraiment pas mal, le courant est fort.
Ces bouchons ne sont pas vraiment pénalisants dans le sens où c’est mieux de partir pas vite sur ce type de course. Mais c’est vrai que c’est toujours un peu frustrant de rencontrer autant de bouchons. Alors peut-être que l’organisation pourrait songer à faire effectivement plusieurs vagues de départ. Un petit peu comme sur le style du Marathon de Paris. Avec des mini-vagues qui partent très régulièrement toutes les 30 secondes. Histoire quand même de dynamiser ce début de course. Ça évite à certains de cavaler comme des fous pour éviter ces bouchons. Personnellement je ne pensais pas qu’il y allait avoir autant de bouchons sur la première vague. Après, on va dire une dizaine de kilomètres, 10-12 kilomètres, ça y est, on peut quand même vraiment prendre son rythme réellement durant la nuit, et on a des parties qui se découvrent assez simplement.
Mais comme il y a un grand dénivelé, la première côte est assez longue, de fait, voilà, c’est ça, sur cette là, on perd un quart d’heure, 20 minutes, mais pas tellement plus. Voilà, donc après, arrivé au premier ravito, dans la nuit, au 18ème kilomètre. Suis allé aux toilettes, j’ai pas fait ce que j’ai pu, je vous passe les détails. Suis reparti pas vraiment plus léger.
Il fait frais, voire froid. Au deuxième ravito, j’ai profité d’une bonne soupe. Vraiment les ravitos sont très bien fournis, très bien garnis sur cette course. Il y a beaucoup de variétés, les bénévoles sont adorables et aux petits soins pour les participants. J’ai bu une soupe coupée à l’eau parce qu’elle était trop chaude à boire. Une soupe vraiment bonne. Cette soupe, m’a-t-on dit, était faite maison, puis coupée avec de la soupe en sachet, normal, vu la quantité qu’il faut produire, mais franchement très bien, j’ai vraiment, peut-être même une des meilleures que je n’ai jamais eue.
Les km s’enchaînent lentement, on va toujours un peu moins vite la nuit, il faut être très attentif. C’est très fatiguant, en plus le froid est très usant, cela consomme beaucoup de calories. Donc j’attendais avec impatience le lever du jour pour vraiment mettre la machine en route. La nuit, je suis assez focalisé sur mes poses de pied, la tête vers le bas. Je vais poser mes pieds de façon très attentionnée, parce que une chute c’est rapide, c’est vite fait de partir en vrille, de se mettre dans le décor la nuit.
Donc j’étais assez content au lever du jour, vers 6h30, 7h, de pouvoir éteindre ma frontale. Je crois que je l’ai vraiment éteinte à partir de 7h, 7h15. Là j’ai fait, j’ai marché sur des chemins, à 7h j’étais au 47ème kilomètre.
C’est vrai que je commençais déjà à attendre la base vie pour me changer puisque j’ai gardé avec l’activation du kit grand froid, j’ai gardé mon pantalon tout le temps mais j’avais déjà trop chaud, je transpirais trop par rapport à l’effort fourni mais pour des raisons de praticité, je souhaitais attendre la base vie pour me changer totalement en changeant les t-shirts, chaussettes etc. Donc la base vie elle arrive au 60ème kilomètre. Quelques km avant la base vie, un tronçon vraiment trempé aura mouillé chaussettes et chaussures... La base vie arrive juste à temps !
Donc la petite surprise c’est quand même qu’il fallait se changer dehors, heureusement il faisait soleil, sous la pluie j’aurais eu bien du mal à me changer, il y avait un abri quand même mais bon il y avait du vent donc là il fallait être un petit peu à l’abri du vent du côté de la maison. J’ai été surpris, peu de concurrents ont fait un recours à la base-vie pour se changer. Je les voyais passer. Beaucoup de concurrents s’arrêtaient qu’à un ravito, mais ne profitaient pas pour se changer. Bizarre.
Pourtant, je pense que ça fait vraiment du bien de se changer. Donc, je me suis changé. J’ai dû m’arrêter une petite vingtaine de minutes. Et donc, après, il y avait le ravito. Après, je suis reparti, on va dire, plus fort. J’ai commencé à enquiller. Bon, c’était une belle descente qui suivait. J’ai commencé vraiment à accélérer. J’étais libéré.
Donc là, ça fait vraiment du bien. Chaussettes sèches, chaussures sèches. Tout va bien. Donc là, j’ai pas mal avoiné en descente. Et donc, ça m’a lancé sur la fin de course, où je termine fort. Généralement, plus fort, évidemment. que j’ai commencé, à 100 km on peut encore gérer, c’est après le 100 km généralement ça devient compliqué de gérer le truc. Donc voilà, 60ème passé, après bon ça s’enchaîne assez vite, il y a ravito, le soleil nous faisait des clins d’œil.
De jolis passages, des montées vraiment rudes, au point où l’on se croirait un peu dans les Pyrénées avec ces montées droites dans le pentu. Il faut grimper droit dans la forêt. Voilà, je pense que c’est un petit peu la rançon de la gloire, les trailers veulent que ce soit dur, les organisateurs optent pour des parcours pour faire du D+, la faute aux trailers.
Je préfère les chemins réels, mais chacun son truc. Après, on progresse gentiment. Et puis, on arrive pas loin de l’arrivée. On redescend la première côte qu’on a effectuée le matin même. Pour revenir sur le lieu de départ arrivé. Les 4-5 derniers kilomètres sont assez longs. En fait, c’est du plat. Mais bon, on a tellement hâte d’arriver que ça nous paraît une éternité.
Donc, on repasse la Moselle dans l’autre sens. Cette fois-ci, il n’y a plus de bouchons sur le pont flottant. Et puis voilà, après c’est l’arrivée, les animations, etc. La foule en délire. Et puis par la suite donc la remise des lots, de la médaille en bois et du sweatshirt qui va bien. Et puis après il y a le repas offert à l’arrivée, qui est toujours agréable. Donc frites, merguez, saucisse, fromage et dessert.
Dessert vous avez le choix entre banane, pomme et glace. Voilà, tout ça c’est très agréable, il y a de la bière. Donc là c’est payant mais bon c’est très abordable. Voilà, globalement très bien, super ambiance. Vraiment une belle course. Parcours difficile mais moi j’ai bien aimé le fait de pouvoir camper sur place. Une belle aventure à refaire. Je termine 32e au scratch, 1er M4, en 15 h 40 minutes.
Un grand merci à ces 650 bénévoles, pour leur gentillesse, leur dévouement. Passer la nuit à 4 degrés, en statique, c’est également une vraie performance !
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