Infernal trail des Vosges 2024 100 km (IT 100)
Tocardo a bouclé cet infernal trail des Vosges, distance 100 km, en 15 h 40 min, en transpirant, malgré le froid.
UT4M 2024
Tocardo participait à cette édition 2024 de l’UT4M 180 Challenge, une sacrée aventure.
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L’UT4M n’est pas véritablement un ultra trail, mais bien un ultra tour. UT4M pour Ultra Tour des 4 Massifs : Vercors, Taillerfer, Belledonne et Chartreuse. 4 courses en 4 jours sur ces 4 massifs, c’est l’enjeu de cet UT4M 180 km Challenge. Ls vrais héros sont évidemment ceux qui auront osé la 180 Extrême en enchainant les 4 courses d’affiliée, sans le moindre repos. Cet UT4M est davantage une suite de courses de montagne que de trails. Les montées sont rudes et les descentes fortes et pierreuses. Les coureurs à plat, dont je fais partie, ne seront donc pas à l’aise sur ce format. Le temps passé à réellement courir sera au final assez faible, comme l’atteste l’allure moyenne horaire. Hormis évidemment les champions, les
premiers au scratch, seuls les athlètes les plus sportifs pourront effectivement attaquer en descente (beaucoup de cailloux !), et courir le plus souvent en cotes. Seule la dernière étape, du fait du parcours de repli activé (orages), peut être considérée, à mes yeux, comme un trail, le parcours, bien que très glissant par endroit, permet de réellement courir la majorité du temps.
Préparez-vous à une organisation assez complexe. Pas moins de 12 courses sont proposées, et c’est assez compliqué de s’y retrouver. Par ailleurs, sur les sentiers, cela fera toujours beaucoup de monde, et le plus souvent, pas de votre course. C’est assez déstabilisant. Le briefing est important, vous prendrez alors connaissance des dernières règles à suivre, notamment pour le matériel obligatoire.
L’on nous donna seulement 3 sacs de délestage pour le départ de chacune des courses, et aucun sac pour la dernière course dont l’arrivée est à Grenoble même. Je n’ai pas compris, et d’ailleurs aucun bénévole n’a réussi à me donner une raison rationnelle pour laquelle nous n’avons pas de sac pour cette dernière course. Le but de ce sac étant de se délester avant le départ, et non pas de se changer à l’arrivée.
J’avais pris l’option navette pour m’emmener au départ de chacune des courses et me ramener à la halle Clémenceau à chaque fin d’étape. Mais pour la première étape, le départ effectif de l’UT4M, les participants doivent se débrouiller par eux-mêmes pour aller au départ à Seyssins. J’avais donc pris l’option de prendre un vélo électrique, mis à disposition partout dans la ville, moyennant une seule modique, via un pass à 10 euros.
Arrivé sur Grenoble la veille du départ, le retrait des dossards s’effectue ce même jour, à la halle Clémenceau. Située à quelques km de mon logis, il me faudra donc recourir aux engins de mobilité douce (un vélo nucléaire quoi...) afin de m’y rendre. Attention, la file d’attente pour retirer dossards et autres sacs de délestage peut être très longue, plus d’une heure d’attente. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai loupé le briefing de 17 heures. Une autre séance aura lieu par la suite, mais j’ai fait l’impasse, préférant aller faire quelques courses pour nourrir l’athlète qui sommeille trop profondément en moi.
La course UT4M est un défi d’endurance où les participants doivent courir sur des terrains variés et souvent difficiles. La gestion de la fatigue, du sommeil et de la logistique est cruciale pour réussir. Le réel challenge pour enchaîner ces 4 étapes sera donc de bien gérer son corps et son mental.
A chaque départ de course, une vérification d’éléments obligatoires du parfait athlète sera effectuée. Avec la chaleur, ce seront pratiquement à chaque départ le check des 2 litres de liquide. Quitte à ce que certains vident une partie de ces 2 litres juste après le check. Porter 2 litres alors que tu vas avoir 1000 D+ à grimper juste derrière, sachant qu’un ravito est proposé au sommet, c’est un peu rude, mais sécurité oblige, certains auront sans doute liquider ces 2 litres dans la cote.
Première étape dans le massif du Vercors Cette étape a servi de phase d’acclimatation aux hautes températures et au relief du coin. Pour se rendre au départ, à Seyssins, c’est "help yourself". Logeant sur Grenoble, j’ai eu recours à un vélo électrique pour me rendre au départ. C’est juste à 5km, pas loin et cela permet de se décontracter un peu. Après la vérif des sacs, c’est parti ! Calmement, pour ma part, parmi les derniers, mais surement.
Mais que calor ! Pour une première journée, cela calme déjà bien. La chaleur est forte et les pentes sont raides. Mais le paysage est beau, alors pour les amoureux de la montagne, forcément, les grimpettes sont moins difficiles que pour les amateurs de plaines comme moi.
Deuxième étape dans le massif du Taillefer. Après une nuit très courte, j’ai très mal dormi. Genre deux heures au maximum. Du fait du stress de la course du lendemain, d’aller prendre la navette, surtout ne pas rater cette fichue navette, pour se rendre au départ à Vif, lieu d’arrivée de la veille. Et puis, comme à chaque fois après une course, j’ai remarqué que je dormais très mal la nuit d’après. Sans doute encore un trop-plein d’hormones en circulation dans mon corps.
Clairement une étape un peu galère pour moi. Pas de jambes, parti déjà fatigué, ces sentiers m’usent plus que de raison. Je marche beaucoup et le D+ ne rigole pas trop, plus de 3K D+ cela se fait sentir dans les gambettes. Ce qui me mine le plus est de finir tard cette journée, et donc d’avoir encore moins de repos le soir. Fort heureusement, les nuages sont venus masquer ce soleil, permettant ainsi de ne pas souffrir de la chaleur. À l’arrivée je loupe la navette retour de 3 minutes, la prochaine est dans une heure... Arggg...
Quand cela ne veut pas. De plus, avec cette longue journée, la batterie de mon mobile est HS. Donc cela veut dire que je ne peux pas passer le temps à scruter ma misère sur Strava. Par ailleurs, je ne pourrais donc pas louer mon vélo électrique pour rentrer à ma chambre, ce qui veut dire rentrer à pied... Arggg...
Stress de la navette retour : beaucoup de monde pour un seul bus ! Les dossards rouges sont prioritaires lâche le bénévole en charge des bus... Mais il n’y a pratiquement que des dossards rouges (UT4M 180 Challenge). Les dossards jaunes sont les athlètes de la course du jour. Après une période d’incertitude, ce bus est en retard d’un quart d’heure, et on me stoppe avant de monter dans ce bus, décompte des places restantes oblige. Au final, plus de peur que de mal, toutes les personnes présentes pourront monter.
Non, décidemment, ce n’est pas une bonne journée. Avec tout cela j’arrive donc tard à ma chambre. Ma boulangerie, mon fournisseur officiel de gâteaux pour une récupération optimale est évidemment déjà fermée. Non, c’est vraiment une journée maudite !
Troisième étape dans le massif de Belledonne. Une fois de plus, mal dormi. Très peu de récupération, mal aux jambes avant même de partir. Mais bon, c’est la vie ma pauv’ Lucette ! Et puis tout le monde dit que cette étape est la plus belle... Donc Yolo ! Cette étape sera surtout marquée par des chemins remplis de caillasses et beaucoup de monde sur les sentiers, rendant la progression difficile. Le départ a été organisé en trois vagues pour réduire la congestion dans les premiers singles. Une initiative qui mériterait d’être effectuée également sur les autres courses.
Mais attention, les barrières horaires ne sont pas pour autant étendues selon les vagues de départ, ce qui semble assez injuste. Ainsi, des concurrents se sont retrouvés hors délai en étant partis dans la 3e vague.
Des sentiers aux airs d’Autoroute A6 lors du WE de fin juillet. Un grand bazar... Les pauvres touristes qui sont venus dans le massif pour être au calme dans ces panoramas vont être déçus. C’est même parfois infernal.
Des panoramas à couper le souffle : non, ce n’est pas seulement l’altitude, mais bien la beauté des paysages qui laissent également le souffle court. Le soleil, bien présent toute la journée, finira de nous cuire. Epuisé en fin de journée. Je m’attendais à une journée plus clémente, il n’en aura rien été.
Une fin de parcours épique : 6 km de plat, sous 37 degrés à l’ombre ! Aie Aie... La fin de ce parcours est pour le moins une punition. Oui, c’est tout plat, alors j’aurais du être content, coureur de plaines que je suis, mais là le four était réglé sur thermostat 12, et la viande était déjà cuite dès le premier jour. Alors forcément, il faut aller chercher loin dans son mental pour ne pas tout envoyer balader.
Mais une excellente surprise à l’arrivée ! Ma fille ainée, vivant aux USA, m’a fait une surprise incroyable en venant m’accueillir à cette arrivée. Ayant obtenu sa Green Card récemment, il avait gardé secret ce point. J’ai évidemment fondu en larmes, comme quoi, je n’étais pas encore complétement déshydraté.
Quatrième étape dans le massif de la Chartreuse ? Cela sent la quille ! Cette étape a commencé sous la pluie avec des conditions glissantes, mais le parcours a été modifié pour des raisons de sécurité. Le parcours de repli a été activé à cause des orages. Ce seront donc 25 km au lieur de 40 km. JE suis preneur, car suis fatigué et n’ai qu’une seule envie : en finir ! Les conditions glissantes ont entraîné de nombreuses chutes.
Départ de la course à 7 heures. La navette part à 5h20 du matin de la Halle Clémenceau. Donc ça fait un réveil à 4h du mat’ pour moi, puisque j’ai 20 minutes de vélo pour aller prendre la navette. Quand je vous dis que l’on ne peut pas vraiment dormir dans cette édition challenge. Météo très orageuse, avec un orage la nuit. Et quand on est arrivé sur le lieu du départ, il pleuvait. C’était l’adverse d’orage et on n’avait pas le droit de rentrer dans le lieu d’accueil. Quelques bénévoles étaient à l’abri. Mais les athlètes devaient rester dehors sous la flotte. Donc un peu moins d’une heure dix sous la flotte en attendant le départ. Et fort heureusement, genre vingt minutes avant le départ, la pluie s’est arrêtée. Et donc le départ a été donné, il ne pleuvait pas. Donc l’espoir a été grand que la météo soit sage.
Le parcours sera très glissant avec de nombreuses chutes. J’espère sans gravité pour la suite pour la plupart des athlètes, même des passages assez comiques, puisqu’il a fallu jouer aux sangliers pour s’accrocher aux arbres, un peu de pool danse dans tous les sens, mais bon, avec l’hiver pourri que l’on a eu, on est assez habitué à ces trails là. C’est un parcours très roulant, qui est pour moi un vrai trail, on peut courir quasiment tout le temps. L’arrivée est sur Grenoble et le passage via la Bastille, une découverte pour moi. J’ai apprécié cette étape, 25 km seulement, mais ça m’a très largement suffit. Donc voilà, global, au bilan, je suis content, évidemment, d’avoir fait les 4 étapes de cette ficelle UT4M.
Bon, c’est quand même, ça reste une aventure quand même assez particulière, le fait d’enchaîner comme ça 4 courses en 4 jours. Je ne savais pas trop comment mon corps allait réagir. Bizarrement, je n’ai pas eu vraiment mal aux jambes, bon, j’étais beaucoup sur la réserve. Par contre, j’ai souffert absolument du manque de sommeil. Là, c’était vraiment à ce niveau-là que j’ai le plus souffert. Au final, pour la numérologie, je mets 27 h41 min au total (temps cumulé des 4 courses, cela ne veut pas dire grand chose, mais bon...).
Même après le gros coup de mou sur la deuxième étape, de Taillefer, je termine 3ème M4 et 1er M4 français puisque le 1er est un Suisse et le 2nd est un Belge. Donc voilà, chacun retrouvera sa place honorifique en choisissant bien ses critères de classement :)
Traditionnels remerciements aux bénévoles, sans qui, rien de toute cette souffrance ne pourrait exister :)
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