Les bâtons de trail ne servent pas uniquement lors des BBQ ! © DLA / stock.adobe.com (IA)
Tocardo, une bête de trail ? Nan, pas vraiment. Mais bon, cela n’empêche pas d’avoir des avis...
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Sur Youtube tu pourras voir de belles vidéos sur l’utilisation des bâtons, et beaucoup des exemples montrés vont largement confondre l’utilisation des bâtons en trail et en marche nordique. La technique de la marche nordique, basée sur la propulsion, ne peut pas être appliquée dans les fortes pentes (genre > 20% et au-delà). Ce qu’il faudrait savoir d’après le bestiau : L’usage des bâtons en trail n’est pas à confondre avec celui pratiqué en marche nordique. En trail, les bâtons seront utilisés, selon le terrain, en traction ou/et en propulsion, tandis qu’en marche nordique, seule la propulsion est recherchée. Il n’existe pas de bonne ou mauvaise méthode pour utiliser les bâtons en trail, chacun doit connaître ses préférences. Pour les découvrir, il n’existe que l’expérimentation !
👉 Reco usage des bâtons : pas de vérité universelle, chacun doit choisir sa solution la plus efficace pour s’en sortir avec ses bâtons. Voici ce qui s’appelle botter en touche ! Bien joué Tocardo ! On aime ces conseils bien précis !
Les bâtons de trail peuvent être monobrin, multibrins et/ou de longueur variable. La bonne longueur pour les bâtons de trail, c’est quand la pointe touche le sol ! Blague à part, il n’existe pas bonne longueur pour ses bâtons, puisque cela va dépendre de la pente du terrain. Plus la cote est forte, plus les bâtons devront être petits (traction), et plus la pente en descente est grande, plus les bâtons devront être longs (appuis). D’où les propositions de bâtons de trail de longueur variable.
👉Reco : utiliser des bâtons de trail à longueur variable, multibrins. Attention, les vendeurs vont te proposer des bâtons de la longueur "standard", c’est à dire celle quand tu tiens un bâton avec ton coude plié à 90°. Tes bâtons seront alors trop longs en côte, mais de la bonne taille sur le plat !
Il existe également des formules de calcul de longueur des bâtons. Ces formules sont des moyennes, et toi, tu n’as pas une tête de moyenne. Nous sommes tous uniques ! Donc rien ne vaut l’essai.
Pour déplacer son corps d’un point A à un point B, il faut une certaine quantité d’énergie. Selon le terrain, selon la masse à déplacer, selon la pente, la quantité d’énergie nécessaire va varier. C’est de la physique. Utiliser des bâtons ne permet pas d’économiser de l’énergie, pas de miracle. En revanche, le recours aux bâtons permet de faire travailler le haut du corps, qui est bien plus protégé des efforts que les jambes lors de trails. Dans la littérature, sur un terrain plat, le recours aux bâtons permettrait de répartir la dépense d’énergie de 30% sur les bras et 70% sur les jambes, au lieu de pratiquement 100% sur les jambes sans bâtons (données théoriques).
👉 Reco : les bâtons ne font pas des miracles, mais répartissent plus harmonieusement la consommation d’énergie sur le haut du corps. C’est donc fort appréciable, pour toutes les courses de montagne, évidemment. Pour les trails dont le parcours propose de fortes pentes, suffisamment longues, les bâtons sont alors aussi utiles.
Les bâtons ne sont pas toujours utiles, et sont d’ailleurs le plus souvent inutiles. Qu’en faire ? Le plus simple est de ne pas les porter mais de les accrocher sur son sac de trail (à l’avant ou à l’arrière), ou de les placer dans un carquois. Vient alors la problématique de savoir quand sortir ses bâtons, afin que le coût de déploiement de ses bâtons soit compensé par son apport durant la cote à venir.
👉 Reco : le carquois est la solution la plus optimale.
Ne jamais courir en descente avec des bâtons non actifs, un dans chaque main, c’est très dangereux en cas de chute. Le cerveau conserve l’information qu’un objet est dans chacune des mains, une chute, aucune main ne sera disponible pour amortir l’atterrissage. La tête a alors toutes les chances (malchances) de toucher le sol. Enlever impérativement les dragonnes ou autres gantelets lors des descentes. Il est très rare d’observer des trailers maniant bien les bâtons en descente, cela nécessite un long apprentissage. Pour les débutants, le conseil est de ne pas utiliser les bâtons en descente.
Pour les athlètes rangeant leurs bâtons (sac ou carquois), sortir les bâtons et les ranger possède un coût énergétique faible, mais moralement important. Par ailleurs, utiliser ses bâtons en cote rend plus délicat sa prise d’aliments tout comme son hydratation. C’est pourquoi, il ne faut pas « dégainer » ses bâtons dès la moindre cote, mais bien évaluer celle-ci. Si cette cote n’est pas longue, ou fortement pentue, sortir ses bâtons pourra faire « rager » pour rien. La scrutation du dénivelé de la course avant de partir doit permettre à l’athlète de voir quelques sont les grandes cotes de son épreuve.
Evidemment, s’entraîner avec tout son attirail de trail, et donc ses bâtons, est juste du bon sens. Apprendre à les sortir et ranger rapidement, savoir les régler sans y passer 10 minutes.
Montée d’une cote sans bâtons, puis deux montées de la même cote avec bâtons, avec les consignes suivantes (à chaque fin de cote, check de la FC) :
– Première montée : pas de recours aux bâtons,
– Je privilégie la traction lors de la première montée,
– Je privilégie la propulsion lors de la seconde montée,
– Dernière montée : sans bâtons, regard sur la FC.
Boucle sur un terrain fortement vallonné, en cote les athlètes doivent utilisés leurs bâtons. La cote terminée, ils doivent ranger leurs bâtons puis descendre la pente, avant de recommencer, ainsi de suite. Cette boucle, relativement longue, doit être effectuée 3 fois. Le principe étant de s’exercer à la sortie et au rangement de ses bâtons, afin d’être totalement à l’aise.
Sur un terrain mal plat (pente 1 à 3 %), exercice de cours à pied équipés de bâtons. L’idée est alors d’utiliser la propulsion, et non la traction. Le coach effectue une démonstration de la course avec bâtons.
Vous le savez, depuis quelques semaines, tout le monde ne parle que d’une seule chose, ces nouveaux gels hydro-alcooliques. El Tocardo a voulu tester pour vous ces nouveaux gels, que même le (...)
